Depuis dix mois, le jeune artiste verdunois fait le buzz sur la toile avec des clips de rap festif. Devenir chanteur : un rêve de gamin qui devient chaque jour un peu plus réalité. Rencontre.
Ses cinq clips ont déjà été vus plus d’un million et de demi de fois sur le net. « C’est un bon début. Il faut juste ne pas lâcher et concrétiser », commente Bezza. À 25 ans, le chanteur garde la tête froide et ne se prend pas pour une star. Portrait.
Bezza, c’est l’histoire d’un « passionné de musique depuis tout petit ». Un passionné convaincu que « quand on veut vivre son rêve, on peut le vivre, même quand on n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche. »
Né au Maroc à Khemisset le 6 mai 1992, Bezza arrive en France à 6 ans, à Bouligny. Après avoir obtenu un BEP commerce au lycée Alain-Fournier, il entre dans la vie active et travaille pendant sept ans comme préparateur de commandes aux Souhesmes dans une entreprise d’import-export. Mais son rêve ne le quitte pas : devenir chanteur. « Je suis 100 % autodidacte. J’aime écrire. J’aime composer. J’aime la musique qui fait danser ». Celle de Stromae, d’Alonzo, de Soprano, sans oublier l’incontournable Maître Gims.
Bezza travaille, économise et autoproduit son premier clip « On vit la night », tourné à Verdun sur le quai de Londres fin 2016 par Reenox vidéo. Belles filles, grosse voiture, rythme entraînant, paroles de fête au tempo… Ça marche, 50.000 vues en 48 h sur internet ! Il enchaîne avec « On s’en fout », qui cartonne aussi. « Cette année, je donne tout. Cette année, je pète tout… » Un signe ?
« Partager ma passion »
« J’essaie de faire un clip pour tous mes titres », note Bezza. Il soigne l’image et la com’. « Mes titres sont disponibles sur toutes les plateformes de téléchargement. » Il investit aussi les réseaux sociaux : « tant que l’on parle de moi, cela me va ». Le jeune artiste découvre enfin la scène. « Je saute dans le truc. Cela ne me fait pas du tout peur. J’aime le contact avec le public ! » Déjà une dizaine de show cases dans toute la France au compteur, notamment en première partie de Dadju, Section pull up ou Vegedream.
Malgré cette notoriété toute neuve, Bezza reste simple, bosseur et sérieux. « Je suis stressé H 24. J’ai déjà plein d’idées de musiques et de textes dans ma tête. Le plus important est de partager ma passion pour la musique. En vivre, ce serait énorme ». Sortir un CD, signer avec un label, « ce serait un grand pas en avant. »
En attendant, Bezza trace sa route, notamment avec son dernier clip « Fais le B », tourné avec Nuit Blanche et des Verdunois cet été au parc de Londres. « Fais le B », comme Bezza bien sûr !